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Les métropoles polarisent la population mais Paris se vide, selon l’Insee

La polarisation de la population française dans les grandes métropoles s’est renforcée mais la croissance démographique de leur périphérie a ralenti, montre une étude de l’Insee diffusée jeudi à l’occasion de la publication des nouveaux chiffres de la population française en 2016.

En écho au mouvement des « Gilets jaunes » parfois présenté comme la confrontation entre la France rurale et des villes petites et moyennes et celle des grandes métropoles, cette étude souligne que la croissance des grandes aires urbaines a porté la croissance démographique de la France entre 2011 et 2016.

Les métropoles polarisent la population mais Paris se vide, selon l’Insee

Au 1er janvier 2016, la France comptait 66,362 millions d’habitants, soit une hausse de 0,4% par an depuis 2011, en recul par rapport à la période 2006-2011 (+0,5% par an).

Le rythme de croissance des grands pôles urbains s’est renforcé sur la période grâce à une diminution du déficit migratoire qui n’est que de 0,1% par an entre 2011 et 2016 contre 0,3% durant les cinq années précédentes, relève l’Insee.

Parmi les 20 pôles urbains de 300.000 habitants ou plus en 2016, 12 ont vu leur croissance s’accélérer, notamment Nantes, Bordeaux, Montpellier et Rennes. La population du pôle Saint-Etienne augmente sur la période alors qu’elle accusait une baisse précédemment.

Comme au cours des trois dernières décennies, la population a crû le plus fortement (+0,8%) dans les couronnes des grands pôles urbains mais à un rythme bien moins soutenu qu’entre 2006 et 2011 (+1,2%).

La proximité de grandes métropoles favorise la croissance de la population des départements où elles sont implantées et dix départements en ont particulièrement bénéficié sur la période : la Haute-Savoie, la Gironde, la Haute-Garonne, l’Hérault, la Loire-Atlantique, l’Ain, l’Ille-et-Vilaine, le Rhône, l’Essonne et le Tarn-et-Garonne.

A l’opposé, la population baisse d’au moins 0,1% par an dans 24 départements, dont Paris, contre 10 entre 2006 et 2011.

Entre 2011 et 2016, Paris a perdu en moyenne chaque année 0,5% de sa population (-11.900 habitants par an) alors que le déficit migratoire n’est plus compensé par l’excédent des naissances sur les décès (excédent naturel), explique l’Insee.

La population de la capitale avait encore progressé de 0,6% par an (+13.700) entre 2006 et 2011.

En dehors de Paris, les départements en baisse se répartissent majoritairement le long d’une ligne allant des Ardennes au Lot, souvent qualifié de « diagonale du vide », relève l’Insee.

Au nord-est et au centre, ces départements souffrent d’un déficit migratoire qui tend à s’aggraver et qui est de moins en moins compensé par l’excédent naturel. A l’inverse, dans le Massif central (Allier, Lozère, Corrèze, Lot, Cantal, Creuse), les arrivées sont supérieures au départ et c’est le déficit naturel très défavorable, reflet d’une structure par âge vieillissante, qui explique la baisse de la population, selon l’Insee.

A l’exception de la Martinique, la Guadeloupe et la Bourgogne-Franche-Comté, l’accroissement démographique a concerné toutes les régions mais avec de fortes disparités.

Sous l’effet des migrations avec les autres régions et l’étranger, les écarts de croissance sont importants entre les plus dynamiques -Corse (+1,0% par an), Occitanie (+0,8%), Pays de Loire et Auvergne-Rhône-Alpes (+0,7%) et celles où la croissance démographique, uniquement portée par les excédents naturels, ne dépasse pas 0,2% par an (Normandie, Grand Est, Centre-Val de Loire et Hauts de France).

En 2019, la population de la France est estimée à 65,13 millions d’habitants, selon le Bilan démographique 2018. ce qui la classe au 22ème rang mondial.

Histoire de la population française.

Au Moyen Âge, le quart de la population européenne occupait la France. Cela a changé au cours des derniers siècles, plus en raison de la croissance des nations environnantes que du déclin de la population en France.

Dans les années 1700, la France abritait 20% des Européens et au XXe siècle, ils étaient dépassés par d’autres pays comme l’Allemagne et la Russie.

La population française a considérablement augmenté pendant le baby-boom qui a suivi la Seconde Guerre mondiale et a connu une croissance relativement soutenue au cours des années qui ont suivi.

Les chiffres publiés en 2011 confirment que la France dans son ensemble connaît une croissance plus rapide que la plupart des autres pays du monde.

En fait, sa croissance naturelle, qui exclut tout chiffre d’immigration, représentait presque la totalité de la croissance naturelle enregistrée dans l’Union européenne en 2003.

Le taux de natalité a dépassé le taux de mortalité d’un montant considérable – 302 432 en 2006, ce qui est le chiffre le plus élevé enregistré depuis 1973.

D’autres contrastes dans les taux ont abouti aux chiffres définitifs déclarés lors du recensement de 2011. Le pays a également le deuxième plus grand nombre d’enfants par famille en Europe; 2,01 lorsque les derniers chiffres ont été annoncés.

Projections démographiques

La France métropolitaine devrait voir sa population augmenter de 9 millions supplémentaires au cours des 40 prochaines années, ce qui la situerait à environ 72 millions d’ici 2050.

Pour atteindre cette prévision, les taux de fécondité devront rester à peu près identiques, la mortalité devra diminuer et la migration nette devra rester environ 100 000 par an.

Avec une population en augmentation malgré des diminutions dans de nombreux pays voisins, la France est enfin de retour dans la course pour devenir le pays le plus peuplé d’Europe.

D’ici 2050, l’Allemagne ne comptera plus que 70 à 74 millions de personnes (contre 82 millions en 2012), tandis que la population britannique comptera environ 73 millions d’habitants, contre 63 millions aujourd’hui.

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